Dans ma bibliothek

Norvège. Des mères de famille disparaissent aux premières chutes de neige sans que personne ne fasse le rapprochement entre elles. Unique témoin : un bonhomme de neige. Seul l'inspecteur principal, Harry Hole, va comprendre que toutes ses disparitions sont liées et qu'elles cachent les meurtres sauvages d'un tueur en série. Accompagné de Katrine Bratt, nouvelle recrue de la criminelle, il va peu à peu se rapprocher du tueur, sauf si le tueur est déjà plus proche de lui qu'il ne le pense ... 

Un policier prenant et déroutant. Même lorsque l'on croit avoir déjouer le plan de l'auteur, on découvre une fausse piste qui nous emmène loin, très loin, dans les étendues glaciales de Norvège. 

C. 

Ma note : 

Jack Hunter a tout du père idéal : une femme, deux enfants, un travail honorable ... Pourtant ce dernier cache une sombre manie : le meutre sauvage de prostituées. Alors qu'il réussit depuis plusieurs années à fondre dans le décor, il est arrêté. S'ensuivent le suicide lent de sa femme et l'overdose de sa fille, conséquences dramatiques d'une pression médiatique exercée sur la famille. Seul son fils, Edward, survit malgré les interrogations qu'il suscite : serait-il possédé par les mêmes pulsions que son père ? Vingt ans après l'arrestation, Edward Hunter semble avoir réussi. Marié, une fille et un travail de comptable dans un grand cabinet d'avocats, la vie paraît lui sourire, jusqu'au jour où sa femme, Jodie, et lui se retrouvent otages d'un braquage ...

D'un suspense haletant, ce thriller sanglant plonge le lecteur dans la tourmente. Balloté entre les réflexions du "héros" et les observations de l'agent chargé de l'enquête, il ne peut que se trouver en proie à de vives interrogations. Déroutants, l'histoire et ses bouleversements s'enchainent sans nous laisser le temps de reprendre notre souffle. Pris par la course, parfois trop rapide, il est difficile de démêler le vrai du faux, pour notre plus grand plaisir. 

C. 

Ma note : 

Sur une île du Pacifique, oubliée des Occidentaux, une guerre civile fait rage entre Peaux Rouges et rebelles. Subissant indirectement le conflit, Matilda et ses amis, vont pourtant trouver un refuge dans le livre de Charles Dickens, De grandes espérances, que M. Watts, l'homme blanc du village, leur lira jour après jour. 

A travers l'histoire de Pip, les enfants découvrent un univers inconnu, réveillant en eux l'espoir d'un monde meilleur. Le personnage prendra vie dans le coeur de la petite Matilda comme un personne réelle, lui faisant oublier les horreurs qui l'entourent. Mais la guerre n'est pas loin et Monsieur Pip ne plaît pas à tout le monde ... 

Ce livre joue avec tendresse sur l'innocence de l'enfance. La rencontre entre M. Watts et les enfants est un choc culturel éblouissant qui anime nos âmes d'enfant. De cette relation entre des êtres au premier abord si différents naît une complicité et une amitié touchante mais si fragile ...

C.

Ma note : 

Dans un village du Sud de la France qui sent bon le Soleil, cinq chats racontent leur quotidien. De l'observation des humains, ils racontent avec philosophie et poésie l'amour, l'amitié et la nostalgie. Alors que Rapapouègue, le sans-famille, cherche désespérément un foyer qui lui assurerait nourriture, confort et la conquête de sa belle, Calamity, André, un jeune Parisien débarque au village bien décidé à faire de la maison qu'il vient d'acheter son refuge pour la retraite ... Les cinq matous vont donc entreprendre un stratagème pour convaincre André d'adopter Rapapouègue et permettre au Parisien, peut-être, de rencontrer l'amour ... 

Une belle histoire, pleine de douceur, qui réchauffe le coeur en hiver par les chants de la campagne de l'Hérault. 

C. 

Ma note : 

Nick Hornby s’est déjà fait un nom dans la littérature anglaise contemporaine avec des roman comme Pour un garçon ou La bonté : mode d’emploi portés à l’écran. 

Vous descendez ? son dernier livre est tout aussi burlesque et trépidant que les autres. La veille du nouvel an, à Londres, quatre personnes se retrouvent par hasard sur le toit de la Tour du saut lieu culte de suicide. Tous ont le même objectif : mettre fin à leur jour de façon radicale. Et puis ils ont aussi très faim et comme l’un d’entre eux à apporter des pizzas, ils improvisent un repas sur ce toit qui rapidement tourne à l’interrogatoire. Tour à tour ils se dévoilent et livrent leur secret celui qui les conduit ici …

L’auteur allie avec brio l’originalité et l’humour et nous emporte dans les tourbillons de la dépression que nous avons tous connue un jour ou l’autre.

C.

Ma note : 

Montmartre. Alain est un petit garçon un peu solitaire. Sa mère l’élève seul et le nourrit grâce à son épicerie. Mais tout bascule lorsque Vincent, un jazzman jeune et athlétique, emménage chez eux et vole le cœur de sa mère. Tout de suite Alain se met à le détester et finit par s’isoler. Pourtant peu à peu un lien se créer entre eux et Alain commence à s’attacher à cet homme étrange qui lui fait découvrir le monde d’une autre manière.

Ce livre touchant est à lire comme une leçon d’amour universelle. J’en retiens d’ailleurs une petite phrase fort réaliste qui me prête chaque fois que je la lis à sourire : « Que faire quand on est grand ? Quelle absurdité ! Il n’y a plus rien à faire puisque le but est atteint : on est grand. »

C.

Ma note : 

Sayuri est une jeune japonaise, fille de pêcheur et orpheline de mère, lorsqu’elle arrive à Kyoto pour commencer son apprentissage de Geisha. Tourmentée par le désir de fuir rejoindre sa sœur et son amour pour le Président, elle se lance dans cette carrière rude et compétitive pour devenir l’une des plus grandes geishas du siècle. Mameha, célèbre geisha à son époque, décide de prendre en main son apprentissage et la guide dans son combat permanent contre Hatsumomo sa rivale.

Ce roman exceptionnel est basé sur la vie d’une vraie geisha qui fût l’une des plus grandes de son pays. Rites, danse, cérémonie du thé, les moindres détails sont transcrits dans ce livre avec une exactitude et un goût exquis. Couleurs et sens illuminent cette histoire hors du commun.

C.

Ma note : 

Envoyé spécial en Afrique, Ryszard Kapuscinski, journaliste polonais, a vécu une bonne partie de sa vie sur ce continent et raconte ici l’autre Afrique. L’Afrique barbare et révolutionnaire qui s’est soulevée contre le colonialisme. De guerres d’indépendance en conflits civils et dictatoriaux, il nous révèle un côté de l’Afrique méconnu et profondément inquiétant. Les problèmes actuels paraissent alors beaucoup plus clairs et semblent s’imbriquer dans une logique perpétuelle de destruction et de pouvoir au détriment de vies innocentes.

Poignant parfois révulsant, il faut lire ces pages et partager avec l’auteur son désarroi face à la cruauté humaine importée de l’Occident.

C.

Ma note : 

Bon c’est vrai que j’aime beaucoup cette comédienne donc forcément j’ai commencé ma lecture avec envie. Pourtant ce livre est une perle. Sylvie Testud raconte son combat quotidien contre ses phobies exubérantes qui lui pourrissent l’existence depuis toujours. Elle a peur de tout. De tout et de n’importe quoi. Alors elle cache des couteaux sous son lit, fait de l’escrime avec ses plantes vertes, tourne des heures dans Paris pour trouver une place dans un parking surveillé … Parce qu’il se passe des choses étranges. Mais son copain trouve que tout est normal alors se noie dans le ridicule et c’est un pur délire de le partager avec elle. Parce qu’après tout on a tous des phobies uniques (moi, pour info, ce sont les ascenseurs. J’ai peur qu’ils tombent, moi dedans) et qu’il ne faut pas en avoir honte.

C.

Ma note : 

Vous connaissez le groupe Dionysos, des musiciens déjantés qui composent des airs asymétriques sur des paroles absurdes mais géniales. « When I was a child, I was a jedi » cela vous dit quelquechose ? 

Et bien Mathias Malzieu n’est autre que le chanteur fou de ce groupe. 

Dans ce livre il partage la douleur du deuil et de la perte d’un être cher. Sa mère vient de décéder et pour surmonter cette épreuve et enfin devenir un homme, un géant l’invite à voyager au pays des morts. Son écriture courte et fantastique bouleverse les cœurs et nous propulse avec lui dans un monde imaginaire que seuls les grands enfants savent créer pour se raccrocher à la tendre enfance. Le tout étant de choisir entre rester enfant et grandir.

C.

Ma note :